Les Douze Travaux d’Analytix – III: Les Pages Vues

Le de Les 12 Travaux d'Analytix

Saviez-vous que la Page Vue est morte? Plusieurs spécialistes ont proclamé son décès il y a quelques mois. C’est la faute à AJAX et à toutes ces technologies qui améliorent l’expérience utilisateur en faisant passer l’action du côté serveur au côté fureteur sans que l’URL ne change, donc sans qu’il ne se produise de page vue. On parle de plus en plus d’”événements”, ou events, en anglais.

Avant de poursuivre cette chronique d’une mort annoncée, il y a lieu d’apporter quelques précisions.

Qu’est qu’une page en langage Web? Une page est ce que vous voyez la plupart du temps dans un fureteur. Dit de façon simple, un fureteur est un logiciel de mise en page. Ses créateurs voulaient “formater” le contenu passé par Internet en pouvant placer le texte ici, l’image là. Le fureteur avait pour tâche d’afficher les contenus demandés au serveur Web un peu comme une page de magazine. Ainsi, une page vue est une unité d’affichage. Dire d’une page qu’elle a été vue 100 fois signifie qu’elle a été affichée dans un fureteur à 100 reprises.

Certaines pages fournissent du contenu, d’autres ont pour fonction d’orienter les visiteurs vers d’autres lieux et certaines de vous faire faire carrément quelque chose de bien précis. Toutes les pages ne sont pas égales quant à leur importance et leur utilité pour vous et pour vos visiteurs. Prises de façon générale, les pages vues indiquent la quantité de contenus consommés. Divisez cela par le nombre de visites ou de visiteurs et vous commencez à avoir certaines indications, mais nous y reviendrons dans quelques semaines.

Le nombre total de pages vues, tout comme celui des visites et visiteurs, nous donne une indication du niveau d’activité, mais aucune sur la qualité de cette activité. Il s’agit, comme les deux autres, d’une de ces métriques primaires que l’on doit mettre en perspective. Évidemment, 0 page vue ne serait pas une bonne nouvelle, tout comme 1 million n’en serait pas une excellente nécessairement. C’est vrai, on peut au moins faire quelque chose avec 1 million de pages vues, alors que zéro…

Mais, comme unité de base, est-ce vraiment une métrique appelée à disparaître? Sa nature ne renfermerait-elle pas quelque chose de plus fondamentale que la simple analogie à la page de magazine? Qu’est-ce qu’une page vue sinon une requête à cette page, un clique? Chaque page vue ne vient-elle donc pas d’une action, d’un événement?

La déclarer morte me semble prématuré et plutôt la faute d’un oubli de sa vraie nature. D’un oubli que c’est le clique qui nous importe le plus, qui renferme toujours le plus de valeur. Un million de pages vues, un million de cliques. Notre tâche consiste à les comprendre et à les valoriser.

 

 

Tags: web+analytique, web+métriques, pages+vues

6 réponses de “Les Douze Travaux d’Analytix – III: Les Pages Vues

  1. Je me demande si les problèmes liés aux pages vues ne viendrait pas en partie du fait que l’on essaie de capturer les interactions avec le contenu en se basant sur le contenant. Il n’est souvent pas si facile de bien faire la distinction entre les deux.

  2. Bonjour Alexandre,

    Merci de ton commentaire. Ta remarque est très intéressante; effectivement, on pourrait voir la page comme un contenant. En réalité, la page sert un contenu sur lequel on espère que le visiteur prendra action. Je vous informe sur mes produits, voici le lien vers eux, hop, voici encore un lien vers celui-ci, et hop, un autre vers le panier d’achat, etc.

    Ce que je voulais mettre en relief c’est que la page vue est un clique, une action et c’est cette action que l’on veut comprendre. C’est pourquoi je trouve que le terme « event » que l’on voit circuler dans le monde anglophone est la même chose. On a toujours cherché et cherche toujours à comprendre les cliques.

    Oui, maintenant c’est un peu plus compliqué, car ce clique peut ne pas laisser de trace si on ne sait pas le détecter, enregistrer l’action, d’autant plus que l’URL ne change pas quand ces actions surviennent.

    Mais le modèle demeure le même. Il faut apprendre à reconnaître ce qui fait cliquer nos clients.

    Ainsi, à moins d’être dans le business de la vente de pub via un contenu gratuit, le nombre total de pages vues ne veut finalement pas dire grand-chose. C’est le lot des métriques primaires que sont les visites, visiteurs et pages vues; le nombre en soi donne une idée de volume, pas de performance et d’efficacité.

  3. Bonjour Jacques,

    Je me pose la question à savoir si le filtre d’exclusion « Hit filter / Broswer / All Spiders and Robots » permet d’exclure suffisamment le nombre de pages vues d’un site. Comme nous payons notre liscence d’après le nombre de pages vues, ne serait-il pas avantageux d’éliminer les spiders des logs file ? Comme notre site compte environ 4 000 pages statiques, je me demande si on paie 40 millions de pages vues (estimation personnelle) inutilement puisqu’elle sont éliminer par le filtre d’exclusion ?

    A+

  4. Bonjour Eric (de HQ?),

    Je ne comprends pas bien « permet d’exclure suffisamment le nombre de pages vues d’un site », l’idée n’étant pas d’exclure le maximum de pages vues parce que l’on paie une solution au volume (aux dernières nouvelles, avoir beaucoup de pages vues était plutôt positif ;-)), mais bien de ne pas comptabiliser ce qui n’a pas de valeur pour l’organisation.

    Les applications de Web analytique permettent de filtrer certaines activités des *rapports*, mais ne modifient pas les logs. Et c’est habituellement au niveau des logs que se comptent les contenus qui entrent dans le calcul des frais de licence.

    Alors, oui, cela peut être avantageux de filtrer au niveau des logs, avant que l’applicatif ne les analyse. Cependant, vu les processus impliqués, il faut au moins valider que cela ne coûtera pas plus cher les enlever des logs que le surplus de pages vues que les spiders représentent dans les coûts de licence.

    Une autre approche consiste aussi à utiliser le *tagging*, basé sur du javascript, que les spiders n’exécutent pas en majorité. Les logs sont ainsi pas ou très peu influencés par ces activités.

  5. Bonjour Jacques,
    Avez-vous quelque chose à dire sur la metric « instance » utilisée par SiteCatalyst?
    SiteCatalyst nous informe que instance est « pages vues + tout event qui n’est pas pages vue (soit custom links, exit links, file downloads, media data, etc.)
    Si « pages vues » ne nous donne qu’une information globale sur la quantité, « instance » m’apparaît encore moins utile – à moins que je ne saississe pas bien une subtilité?

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