Enfin de retour avec notre grande série sur certains concepts de base du Web analytique! Aujourd’hui, je veux traiter de la question des sites référents. Un référent est un site qui vous envoie des visiteurs par l’entreprise d’un lien vers votre site sur une ou plusieurs de ses pages. Vous avez peut-être lu que Google s’est au départ démarqué des autres moteurs de recherche en ayant trouvé une façon efficace de tenir compte des liens (link popularity) dans ses algorithmes.
Dans toutes les applications d’analyse comportementale (WebTrends, Google Analytics, Omniture, etc.) le rapport des référents classe les visites selon trois catégories: 1) le trafic direct, 2) les sites et 3) les moteurs de recherche. Évidemment, les moteurs de recherche étant aussi des sites, ils figurent dans cette liste; toute application digne de ce nom leur consacrera des rapports distincts.
Le trafic direct est celui qui arrive sur votre site sans être passé par un autre. Sera considéré comme direct: a) si l’on tape votre adresse directement dans le fureteur, b) si l’on vient via les favoris du fureteur, c) si une des pages du site est la page de démarrage du fureteur et d) si une visite vient par l’entremise d’un lien dans un courriel. Il faut dire aussi que certains types de redirection peuvent tronquer le référent de la visite et les visites machines (applications, spiders des moteurs de recherche, link checker, etc.) qui sont lancés directement sur le site n’auront pas de référents et entreront dans la catégorie du trafic direct (si vous analysez les logs du serveur de votre site et ne filtrez pas ces applications et autres robots, vous être très susceptible à ce phénomène.
Il m’est arrivé plus d’une fois de regarder le taux de trafic direct avec un air hébété. Basé sur ce que je connaissais du client et de son site, il était vraiment bizarre qu’il soit si élevé, surtout mis en relation avec le pourcentage de visiteurs habituels. Je crois qu’il s’agit d’un mélange de redirection, de visiteurs qui effacent leurs cookies et autres causes mystérieuses (comme la publicité offline !).
De toute façon, on s’intéressera surtout aux sites qui font un lien vers le nôtre, en mettant pour l’instant de côté les moteurs de recherche. S’agit-il de partenaires? De sites inconnus et qui pourraient offrir des occasions d’affaires? J’ai déjà eu le cas d’une compagnie pharmaceutique importante qui avait comme réferrent un site pornographique sur un de ses sites. Après investigation, j’ai découvert qu’il s’agissait d’un post dans un forum sur ce site (un forum sur un site porno…) où un des “intervenants” faisait un lien vers le site de mon client. Conclusion? Rien: nous n’allions tout de même pas exploiter cette “occasion d’affaires” !
Vous constaterez que ces référents demandent un examen minutieux, car il est rare qu’un de ces sites redirige un trafic substantiel. Mais quelque chose s’y cache peut-être. À ce compte, on s’intéressera aussi au pourcentage des visites qui viennent des moteurs de recherche payante, évidemment (avec tous ces gros sous que l’on envoie à Google), mais aussi naturelle, car il s,agit en somme de trafic gratuit. Que rapportent les visites qui sont passés par ces moteurs de recherche? Question cruciale.
Enfin, il arrivera peut-être un jour, je vous le souhaite, qu’un site important fasse un lien vers le vôtre et vous amène un paquet de monde. J’ai déjà vu un éditorial sur un grand portail canadien rediriger sur le site de mon client l’équivalent de 27% de son trafic moyen annuel en une seule journée.
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Bon article Jacques! 🙂
Souvent, le nombre de référents est si grand que j’aime mieux faire une analyse plus poussée et regrouper le top 80% du trafic référents en catégories pertinentes pour le site analysé: partenaires, autres sites corpo, sites sociaux, etc.
Petite note également, dans le trafic direct il faut aussi compter les référents provenant de connections HTTPS. Si le site d’origine est HTTPS le référent n’est pas passé. Dans certains cas, par exemple dans le cas ou une transaction se déroule sur un site différent du site informationnel, ceci aura une grande importance.
S.Hamel
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Bonjour Stéphane,
Merci de ton commentaire ! Je ne savais pas au sujet du HTTPS; c’est dans le porte-feuille maintenant. Cependant, avec le problème que tu mentionnes dans le cas d’une transaction gérée via un autre site, j’essaie toujours de tagguer ces pages avec le tag du site original dans le but justement de pouvoir sessioniser le tout comme une seule visite.
Exact! Ce sera ok au niveau de la « sessionalisation » mais lorsque tu vas regarder les referrers, tu aura quand même une répartition forte de « direct ». D’où l’importance d’une analyse et non du simple reporting! Malheureusement, dans mon exemple, le site « autre » est souvent géré par une tierce partie ou simplement taggé comme un autre site… La première tâche dans la plupart des mandats que j’ai est justement d’augmenter la qualité de la collecte de données pour comprendre et prévenir ce genre de situation.
À+
En fait, si cette visite est bien sessionisée avec un tag commun (et un cookie identique), le retour sur la section informationnelle ne créer pas de referrer, étant donné que l’applicatif considère que c’est toujorus la même visite qui se poursuit. Évidemment, pour faire cela, il faut qu’un paquet de questions soient réglées, tagguer le site du fournisseur de transactions (c’est souvent le cas) et servir un cookie unique étant comme je l,ai dit les enjeux principaux.